2008-2010 — Rouessé-Vassé et Sillé-le-Guillaume
Suite au projet de l’ANDRA d’enfouissement de déchets radioactifs au tout début des années 2000 dans une commune voisine de notre département, à Izé, en Mayenne, magnifiquement rejeté par la population (c’est là : ▶), le maire de Rouessé-Vassé, Michel Quillet, également conseiller général PRG du canton de Sillé-le-Guillaume, a longuement initié, soutenu, puis mené la bataille pour l’implantation d’éoliennes, à partir de 2008, sur les hauteurs de la chaîne des Coëvrons à Voutré (altitude 302 m), site plus connu pour ses carrières.
Un projet avec de multiples rebondissements qui sera hélas définitivement enterré par le recours d’une association devant le tribunal administratif de Nantes et un adversaire patenté de l’éolien, Roland du Luart, président du conseil général de la Sarthe de l’époque et néanmoins sénateur, auteur de nombreux amendements sur l’éolien de la loi Grenelle 2 — au moins cinq —, dont un extrêmement contraignant classant les parcs en ICPE, les soumettant ainsi à autorisation, à l’identique des grosses industries polluantes. Vous en trouverez un décortiquage « éclairé » ici : ▶.
Audience du 12 janvier 2010 : lecture du 9 février 2010.
Article 2 : L’État et la Société Éolienne de Rouessé-Vassé (SERV) verseront chacun à l’Association de défense de l’environnement du Pays de Sillé et autres une somme de 600 euros (six cents euros) au titre de l’article L.761-1 du code de justice administrative.
Article 3 : Les conclusions de la Société Éolienne de Rouessé-Vassé (SERV) tendant à la condamnation de l’Association de défense de l’environnement du Pays de Sillé et autres au paiement des frais exposés et non compris dans les dépens sont rejetées.
Article 4 : Le présent jugement sera notifié à l’Association de défense de l’environnement du Pays de Sillé, à M. Jean-Pierre BANHOLTZER, à M. Gilbert GOUESLAN, à M. Martin LAFFITE, à M. Roland ORY, à la Société Éolienne de Rouessé-Vassé et au ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat.
Un deuxième projet a malheureusement subi le même sort !
Au terme d’un très long mandat de quarante-trois ans (sept mandats de maire, conseiller général depuis 1988), son regret, exprimé lors de sa dernière cérémonie des vœux en 2014, sera encore d’avoir « perdu le combat pour créer un parc éolien qui aurait pu être une ressource très utile et certainement une réponse à nos problèmes énergétiques ». Une frustration rappelée dans les colonnes de Ouest-France du mardi 11 mars 2014 (jour anniversaire de Fukushima). Hasard du calendrier ?
L’article du quotidien Ouest-France est ici : ▶.
Voutré et sa Kabylie On le sait aujourd’hui, pendant la Première Guerre mondiale, l’armée française a condamné à mort 2 400 Poilus. Soldats écœurés par les massacres, condamnés pour refus d’obéissance, mutilations volontaires, désertion, abandon de poste devant l’ennemi ou mutinerie. Plus de 600 ont été fusillés pour l’exemple. Les autres — 3 500 environ — ont vu leur peine commuée en travaux forcés, dont 150 à la carrière de la Kabylie, à Voutré.
Jean-Marc Allaine a réalisé un documentaire sur cet épisode méconnu de notre histoire locale avec l’aide de l’historien Jacques Cousin, qu’il a également mis en scène.
Le film : Sur les traces des mutins. Hélas, les projections sont rares et nous n’avons pas le contact. Pour l’instant !
Photos : SDN 72 (cliquez sur les photos pour les agrandir).