Janvier 2013 — Sarthe et Pays de la Loire
Alors que toutes ces années on a multiplié à foison les obstacles à leur implantation (avec le soutien actif d’innombrables élus pro-nucléaire), le nouveau projet de Schéma régional éolien terrestre dit « Affiche(r) une ambition forte de développement de cette filière » et viser près de 1000 mW supplémentaires à l’horizon 2020. Un projet hélas bien insuffisant à notre goût et qui manque d’ambition ! Localement, en Sarthe, le projet de Voutré a été sabordé et les toutes premières éoliennes n’apparaîtront qu’en fin d’année 2013.
Prescrit par la loi du 12 juillet 2010 (issue du Grenelle II de 2010 qui fixe à 23 % la part que devront représenter en 2020 les énergies renouvelables dans notre consommation d’énergie finale) portant engagement national pour l’environnement, chaque région est chargée depuis d’établir un Schéma régional éolien (SRE). En raccourci, ce document définit les zones favorables à l’implantation des éoliennes, dans le souci du respect des paysages et de la richesse du patrimoine, qu’il soit culturel ou naturel. Une réflexion menée avec les collectivités territoriales, les services de l’État, les associations de protection de l’environnement et du patrimoine, les professionnels de l’éolien…
Chaque commune avait à se prononcer sur ledit projet avant le 30 octobre 2012. A défaut, les communes sont réputées l’avoir avalisé, et au final le SRE prévaut sur l’avis des communes.
Ce document définitif a été paraphé le 8 janvier 2013 par le préfet de Région, Christian de Lavernée. Il a bien sûr évolué dans le temps. Il est donc intéressant de se pencher sur l’avant et l’après dudit schéma, les communes qui y ont — ou pas — souscrit, les neutres et les franchement opposées. Certains administrés s’avèrent parfois aussi en rupture avec leurs représentants.
Le texte définitif du SRE est ici : ▶.
Crédit photo : capture d’écran sur le site de la préfecture de la Sarthe.
Droit de suite (7 avril 2016). Début avril 2016, ce Schéma régional éolien terrestre a été invalidé par le tribunal administratif de Nantes, avalisant le recours de 22 associations de la région (et des particuliers) et notamment la Fédération environnement durable et la Fédération Vent d’Anjou particulièrement actives, au prétexte « qu’aucune évaluation environnementale n’a été réalisée préalablement à l’adoption du schéma litigieux ». Ouest-France a consacré un article à cette bévue administrative, c’est là : ▶. Une aubaine qui n’en doutons pas va encore différer les parcs éoliens sarthois et le maintien en état de la production nucléaire…