Octobre 2013 — Maine (et partout en France)
Initiée en Haute-Savoie, puis en Savoie (2013), c’est la quatrième édition du défi « Familles à énergie positive engagées pour le climat ». La deuxième en Sarthe. C’est un challenge, l’époque aime ça ! Une démarche vertueuse concernant l’économie d’eau, de gaz, d’électricité et, nouveauté cette année, des modes de déplacement. Des écogestes du quotidien nécessaires et indispensables qui n’induisent pas, ici, une transformation de l’habitat du sol au plafond, le credo de SDN : isolation, isolation et isolation, chauffages alternatifs, bannir l’électrique !
L’ex-ermite, ou le sans-abri d’aujourd’hui, qui, par ces temps de disette passe l’hiver sous des cartons est off course ! Ceux, déjà plongés dans la précarité énergétique ont déjà « fermé les robinets » contraint et forcés, surtout ceux dépendants d’un chauffage électrique ! Pour les autres c’est du 1er décembre au 30 avril de l’année suivante, les familles volontaires qui s’y engagent s’efforcent de réduire d’au moins 8 % leur consommation énergétique (référence au protocole de Kyoto). En 2012, cinq mille personnes ont relevé le défi, quarante foyers en Sarthe, et les Pays de la Loire s’étaient classés au deuxième rang des régions l’an dernier, avec une moyenne de 14 % d’économies. Une démarche qui rejoint donc notre propre objectif de sobriété énergétique, même si certains des parrains de l’opération n’ont pas toujours prôné cette vertu, hier, avec le chauffage électrique, tout comme aujourd’hui avec la voiture à propulsion mixte ou tout électrique. Imparfaite sur le fond, puisque l’opération conduit à récompenser ceux qui consommaient plus que le nécessaire, elle n’en reste pas moins pédagogique.
Cette année 2013, quatre des six Pays de la Sarthe y participent. Soit ceux du Mans, du Perche sarthois, de la Vallée de la Sarthe, de la Vallée du Loir. L’animation du défi est réalisée par l’Espace Info Énergie de la Sarthe, organisme relais de l’ADEME (1) (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le conseil général, SNE (Sarthe Nature Environnement), etc. L’ADEME a missionné des spécialistes de l’énergie pour conseiller gratuitement les particuliers, les capitaines d’équipes (facultatif) peuvent aussi bénéficier d’une formation, de matériels de mesure, d’accompagnements personnalisés.
Normalement, la première année, ça marche, au bout de cinq ans, c’est l’ascèse. Humour ? Le concept n’a pas encore été repris par un producteur télé, mais ça pourrait venir.
Fin avril 2014, parmi les 2 730 Ligériens (907 foyers) qui y ont participé, le gagnant est l’équipe de la Madeleine, au Mans, qui, avec un score de 32,2 % d’économie, est à presque égalité (elle l’a jouée, Fifine ! désolé, seuls les initiés comprendront) avec La Petite récré de la Mayenne, 32,1 %, tandis que la moyenne de la région est de 19 % ! Et le « GO » du quartier, nous le connaissons bien, c’est un de chez nous, aux initiales pourtant survoltées : THT ! Bilan global de la région : deux millions de kWh et 300 tonnes de CO2 en moins (l’équivalent de 300 allers-retours Paris-New York en avion). Du coup, cherchez l’erreur, tous les participants étaient invités à l’abbaye de Fontevraud le samedi 31 mai 2014. Exemple au hasard : la Madeleine (Le Mans) – Fontevraud : 137 km. CQFD !
S’il devait concourir, le stade MMArena, qui avait, la saison dernière (2012-2013), chauffé sa pelouse à plusieurs reprises durant l’hiver gagnerait probablement les challenges des cinq années à venir… avant un retour en équipe de 1re division. Pas sûr que les contribuables s’y retrouveraient pour autant !
Une seconde, SVP ! je vais remettre un peu d’éthanol dans ma cheminée design…
Espace Info Énergie de la Sarthe, du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures, tél. : 02 43 28 47 93. Inscriptions avant le 15 novembre. Famille à énergie positive, c’est là : ▶. L’Espace info énergie de la Sarthe (Pays-de-la-Loire), c’est ici : ▶.
(1) Établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe des ministères en charge de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Nota : cette opération n’a rien à voir avec celle pensée pour la Bretagne (ou la région PACA), surchargée en chauffage électrique, qui ne produit que 11 % de l’électricté qu’elle consomme, dépend d’un unique réseau THT et de l’absence de souplesse du nucléaire, ce qui la rend très vulnérable lors de pics de consommation au plus froid de l’hiver. Datant de 2008, EcoWatt consiste à s’enregistrer gratuitement en ligne afin de recevoir des alertes par courriel ou SMS quand le réseau menace d’atteindre un plafond (généralement, de 18 heures à 20 heures). Les 48 700 foyers bretons qui s’y sont engagé choisissent alors des plages horaires moins sollicitées pour chauffer leur maison, différer les cycles des lave-vaisselle, lave linge, etc. En savoir plus sur la démarche Ecow’Acteur, c’est là : ▶.
Illustrations : dessin de Lidwine paru dans le journal Sortir du Nucléaire n° 31 et Clip-Art.