Samedi 17 janvier 2004 — à Paris
Objectif de ce rassemblement : réunir plus de dix mille manifestants, nombre en deçà duquel ce serait un échec pour le porte-parole de Sortir du nucléaire, Stéphane Lhomme. Le tract d’appel est cosigné par une centaine d’organisations de toute l’Europe, Russie, Finlande, Albanie, Écosse… Bilan : ils sont 5 800 pour la police, 15 000 selon SDN, qui défilent derrière la banderole de tête proclamant : « Non aux nouveaux réacteurs, l’avenir aux alternatives », mais aussi des six éoliennes de Greenpeace, des joyeuses bandes de frappés du bidon, d’un imposant Titanic rempli de déchets… Un ample populo bigarré qui va de l’avant… et de temps en temps à reculons (1) avant de se retourner dans un élan au petit trot « vers une France nouvelle, dénucléarisée » côté pile. Côté face, aux coups de sirène, tout le monde se couche, fissionné par le nucléaire !
Et, le 17, c’était aussi la fête à Roselyne… ministre de l’Environnement…
Vous y étiez ? Merci de mieux renseigner cet article.
Une particularité et un repère historique pour certains : guère plus tard, de la même place, partait la manifestation du Parti des musulmans de France, de Mohammed Latrèche, pour… le voile islamique. Soit une majorité d’hommes encadrant fermement des femmes totalement voilées… Une manif qui, pour le coup, rétrogradait vraiment !
(1) Symbolisant la construction de nouveaux réacteurs comme un retour en arrière.
Affiches nationales, Réseau SDN.