Samedi 19 septembre 2015, de 10 heures à 18 heures – dans les rues de Le Mans centre
Alternatiba Le Mans « Changeons le système, pas le climat ! »
Impliqués dans cette formidable manifestation, nous n’en étions pourtant nullement les promoteurs. Aussi, laisserons-nous le soin du bilan de cette journée, qu’ils ne manqueront pas de faire eux-mêmes, aux organisateurs et organisatrices. Ce sera là : ?.
D’abord, chapeau bas à tous les acteurs de cette première et donc toute nouvelle manifestation du genre au Mans et son incroyable et atypique programme. Merci à eux, de leur investissement, de leur abnégation. Merci d’avoir mis en veille six mois durant leur 
vie sociale, professionnelle, privée… Enfin, de ce supplément d’âme qui a permis de mettre en harmonie toutes ces individualités et fédérer toutes ces associations qui se côtoient occasionnellement, s’interpénètrent et parfois se méconnaissent. Merci de nous avoir permis de cohabiter, d’échanger, de se rapprocher tout en s’ouvrant au public. Mention spéciale, aussi, à tous les bénévoles et aux nombreux cotés créatifs, festifs, chaleureux, musicaux, déjantés (décors, scènographie, graphismes, performances, batucada, Géo-Trouvetout, etc.) des uns et des autres !
Intrados (intérieur de l’arc)
Pour notre périmètre antinucléaire, sur la place des Comtes-du-Maine, beaucoup de brèves mais intéressantes visites, sans compter les encouragements pour notre combat et la nécessité de le mener à la veille de la Cop 21. Notre campagne de l’année 2015, « Le nucléaire ne sauvera pas le climat ! », ciblée sur ce rendez-vous de décembre, a été particulièrement bien reçue. Il faudra concrétiser le 12 décembre avec un départ conséquent à partir du Mans (rassemblements organisés par la Coalition Climat 21, à Paris, avec, à l’intérieur, des pôles plus spécifiquement antinucléaires) et sans doute d’autres rendez-vous d’ici là, dont, le 28 ou 29 novembre ! Pour ne rater aucun rendez-vous, on vous recommande ce site : ?.
Plus immédiatement, SDN 72 a profité de cette journée pour communiquer sur la conférence-débat du mardi suivant, sur ce même thème, à la librairie Thuard, au Mans, dans le cadre des ALTERNATIdéBA, avec Martial Château en intervenant, c’est là : ?.
Cette fois encore, nous avons eu plusieurs visites et témoignages de personnes, malades, opérées (ou non) de la glande thyroïdale. Ceux qui l’évoquent à notre stand l’attribuent, somme toute un peu trop systématiquement, aux dérives des nuées radioactives de Tchernobyl qu’aucune frontière n’a entravées. Par contre, la corrélation avec une augmentation des pathologies est bien établie. Une constante aussi, leur médecin les a orientées vers cette causalité ! Depuis 1999, l’AFMT, Association française des malades de la thyroïde, c’est là : ? (aidée de la CRIIRAD) tente de faire reconnaître les conséquences sanitaires de cette catastrophe. En vain ! Son dernier recours devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, à été rejeté le 31 octobre 2013.
Retour de cet opposant aux éoliennes de Maigné et Chemiré-le-Gaudin (un récidiviste qui ne lâche pas le morceau, cf. le marché bio de Malicorne, fin août, c’est là : ?). Militant d’ALTEO (alternative aux éoliennes), depuis, il a adapté son propos. Contre le nucléaire, à l’entendre, il est rallié aux énergies renouvelables, mais toujours farouche partisan des arguments de deux associations à l’audition hypersensible, aveugles pourfendeuses du potentiel éolien : Fédération environnement durable (FED) et Vent de Colère, toutes deux se faisant plus ou moins consciemment le porte-voix du lobby nucléaire. Son argumentation portait cette fois sur les fondations de béton (les chiffres vont de 500 à 1200 tonnes) que ne manqueraient pas de léguer les exploitants d’éoliennes aux générations à venir. À raison ! Comme pour les centrales nucléaires (une grosse esbrouffe dans ce cas), leur démantèlement est normalement provisionné. Néanmoins, on connaît tous des cas d’industriels qui, une fois fermé boutique, sont loin de remettre les sites à l’herbe. Cette fois, il aura aussi droit à une militante SDN 72, habitante de la commune qui lui donnera bien du fil à retordre.
De prometteuses rencontres avec des « pêchus » de l’Orne. Des voisins qu’on espère voir redynamiser le combat antinucléaire sur ce département et, pourquoi pas, les retrouver à la Coordination antinucléaire Ouest CANO et son objectif 2016 : le rassemblement de Flamanville d’octobre 2016 et autres structuration et manifestations adjacentes.
Extrados (extérieur de l’arc)
SDN 72 était la seule association spécifiquement antinucléaire (civile et militaire). Cette opposition l’amène aussi à défendre la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Autant de terrains partagés avec d’autres groupements, associations, sur cette même fête, qui ne sont pas moins antinucléaires, à l’exemple de l’Âge de faire, Énergie Verte, les Désobéissants, Sarthe nature environnement, Énergie Avenir, Écolieux, Du soleil dans les prises, Bolivia Inti, Orienté Solaire, l’Escampe, Seenrgy, Énercoop (cf. intra)… Vous retrouverez les contacts dans notre menu Liens, c’est là : ?. Sans compter d’autres structures, exposants, qui ne l’affichent pas. Pour plus d’exhaustivité, nous vous conseillons la « carte heuristique » (carte mentale) proposée par Alternatiba, ici : ? (n’oubliez pas de cliquer sur les extrémités de l’arbre).
Le voisin de barnum d’à côté
SDN 72 partageait un barnum avec Énercoop. Quésaco ? Énercoop (1) est un fournisseur français d’électricité produite exclusivement à partir du panel d’énergies renouvelables de l’Hexagone, solaire, éolien, hydrolien, biogaz, biomasse, etc., hydroélectricité inclue [barrage]) et s’évertue à les promouvoir. Pour l’heure, c’est 23 000 des 35 millions de compteurs en France.
Énercoop se démarque des autres fournisseurs à la fois par sa forme coopérativiste et son offre d’électricité éthique 100 % verte. Le cartel permet de regrouper producteurs et consommateurs afin de garantir une traçabilité commerciale de l’électricité (la traçabilité physique de l’électricité étant impossible). Ce qui est facturé aux consommateurs est reversé aux producteurs « verts » de la coopérative. Concrètement, Énercoop a « produit » 100 GWh d’électricité en 2014.
Épilogue
On ne prend pas tout, mais ce fut une formidable journée, éclectique, joyeuse, riche en débats intéressants, concoctée par une équipe conviviale, chaleureuse et organisée horizontalement. Acratique ? En tout cas, à l’image du centre névralgique de cette manifestation, un local (prêté par l’association Pour une terre plus humaine) fiché sous l’immeuble en pyramide inversée, place des Comtes-du-Maine. Cette structuration sociale était elle aussi bel et bien sous-jacente dans cette manifestation !
Ce faisant, le chemin est néanmoins encore long ! Le Mans attend 50 000 visiteurs, le week-end à venir, pour le World Series by Renault ! Un tout autre public à gagner à nos salutaires préoccupations. Une entreprise autrement plus difficile que le rendez-vous du dimanche 4 octobre à la fête du GAB, Groupement des agriculteurs biologiques, à l’abbaye de l’Épau où nous sommes conviés, dans deux semaines.
(1) Cette entreprise fonctionne en SCIC, Société coopérative d’intérêt collectif, et compte parmi ses initiateurs et administrateurs : Biocoop, Greenpeace, Hespul, le CLER, La Nef4, Les Amis de la Terre, etc. Le Réseau Sortir du nucléaire en est client. L’Europe ayant imposé l’ouverture du marché de l’électricité, en France, chacun peut désormais choisir « librement » son fournisseur (depuis 2004 pour les professionnels et 2007 pour les particuliers). Au passage, les activités ont été séparées. La production à EDF, le transport à RTE (resté monopole public), la distribution et la fourniture de l’électricité à ErDF (idem) et marginalement à ELD, Entreprises locales de distribution d’électricité et de gaz. C’est là : ? . Cependant, la privatisation généralisée de la production d’énergie n’est pas notre solution. L’entretien du réseau de distribution reste entier. Autant de questions et bien d’autres qui reposent l’intérêt et son opportunité d’un véritable service public.
Photos : SDN 72, notre stand (2), déco Alternatiba. Affiche : Alternatiba. En bas, les Grands projets inutiles imposés et la structure Paligloo.