Conférence de presse du CAN-Ouest à Saint-Lô


Samedi 2 septembre 2017, à 11 h 30 – Mairie de Saint-Lô

Moins d’un mois avant le nouveau rassemblement — Stop EPR — à Saint-Lô, l’instance organisatrice, le CAN-Ouest, avait convié l’ensemble des médias à une conférence de presse, ce samedi 2 septembre, en mairie de Saint-Lô.

Malgré le rassemblement du 1er octobre de l’an dernier, la dangerosité potentielle de l’installation (dont la cuve et son couvercle poreux n’en sont que la partie émergée), sont coût faramineux et la déconfiture des deux prestataires AREVA et EDF (cf. l’argumentaire plus développé dans le communiqué ci-dessous), seuls deux journaux étaient présents : un local, La Presse de la Manche, et un régional, Ouest-France !

Les deux coprésidents de SdN 72, dont l’un intervenait à la tribune (cf. photo), étaient sur place. Des militants des organisations du Collectif antinucléaire Ouest (auquel SdN 72 adhère et participe) étaient également sur les lieux, en amont de la réunion d’organisation de la journée du 30 septembre prévue l’après-midi au Mesnil-Rouxelin. Enfin, parallèlement, d’autres activistes (locaux essentiellement) battaient le pavé au contact direct avec la population au marché de plein vent de Saint-Lô. Voisine immédiate du stand du CRILAN [2], la radio France Bleu Cotentin aura elle aussi pu bénéficier de l’information !

L’enregistrement de cette conférence de presse est là : .

Dès le lundi suivant, le communiqué de presse du Collectif antinucléaire Ouest, ci-dessous, a également été adressé à l’ensemble des médias locaux, régionaux et nationaux, et bien sûr sur Twitter et Facebook :

Le désastre industriel et financier du réacteur EPR doit cesser : manifestation à Saint-Lô le 30 septembre 2017

L’Autorité de sûreté nucléaire a rendu le 28 juin un premier avis provisoire pour la cuve de l’EPR de Flamanville : elle reconnaît que la cuve n’est pas conforme mais pourrait néanmoins être utilisée si le citoyen accepte le risque de rupture de la cuve et donc de catastrophe nucléaire. Cet avis a été rendu sous une très forte pression des milieux financiers et économiques *.

Pour ne pas porter seule la responsabilité de cet avis qui sacrifie la sûreté sur l’autel financier, l’ASN a incité à collaborer à travers une consultation publique par internet durant l’été. Le gouvernement prendra sa décision concernant la cuve, à l’issue de la publication de l’avis définitif donné par l’ASN en octobre.

Aussi, le Collectif antinucléaire Ouest appelle à :

— refuser l’acceptation de la cuve en signant la pétition initiée par le Réseau Sortir du nucléaire. Elle a recueilli plus de 37 000 signatures à ce jour ;

— constituer localement des comités Stop EPR afin de s’approprier et diffuser l’information sur le plus gros désastre financier et industriel ;

— participer à la manifestation STOP EPR le samedi 30 septembre dans la ville de Saint-Lô, préfecture de la Manche. Elle démarrera à 14 h 30, place de la Mairie.

Le Collectif antinucléaire Ouest soutient les huit associations (CRIIRAD, CRILAN, France Nature Environnement, Greenpeace, Observatoire du nucléaire, Notre Affaire à Tous, Réseau Sortir du nucléaire, Stop EPR ni à Penly ni ailleurs) qui ont engagé depuis 2016 trois recours dont deux devant le Conseil d’État ainsi que trois plaintes devant le TGI de Chalons, le parquet national financier, et la Commission Européenne en raison du non-respect de la démocratie, des falsifications, des comptes mensongers et pratiques frauduleuses.

Nos gouvernants tentent par un coup de poker de sauvegarder « la grandeur de la France nucléaire » et d’assurer à l’EPR un débouché sur la scène du commerce international. La fermeture de la vieille centrale de Fessenheim est maintenant conditionnée à la mise en service de l’EPR. Tout cela, bien sûr, à n’importe quel prix : celui d’y sacrifier notre sécurité, notre santé, notre porte-monnaie, notre avenir.

Aussi, mobilisons-nous pour l’abandon de ce chantier désastreux.


* Quelques éléments de ce grave désastre industriel et financier :

— La cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville était défectueuse avant même que le décret d’autorisation ne soit publié en 2007. Elle risque de se fissurer au premier choc thermique et d’entraîner une catastrophe.

— AREVA, EDF, l’Autorité de sûreté nucléaire ont attendu avril 2015 pour révéler la non-conformité de la cuve, après qu’elle eut été installée dans le bâtiment-réacteur, d’où elle ne peut être ressortie.

— Le coût de ce chantier de l’EPR de Flamanville a déjà triplé pour dépasser les 10 milliards d’euros. Au lieu de mettre fin au désastre, le gouvernement de M. Cazeneuve l’a prolongé de trois ans en mars 2017.

— Le surcoût du chantier de l’EPR finlandais sera assumé par la France. Bien qu’ayant démarré en 2005, il n’est toujours pas en service, douze ans après.

— Les cuves des deux EPR chinois sont défectueuses comme celles de Flamanville. Quel dédommagement va demander la Chine ?

Malgré la démission de son directeur financier et de certains de ses administrateurs, EDF s’est vendu en juillet 2016 à elle-même à travers sa filiale British Energy (construction de deux EPR à Hinkley Point avec participation du constructeur chinois CGN ; ce chantier est conditionné à la mise en service de l’EPR de Flamanville).

L’avis de la commission européenne pour autoriser le rachat par EDF de la branche réacteurs AREVA à hauteur de 5 milliards d’euros est lié à l’acceptation de la cuve. En fait, cette branche a une valeur nulle si le carnet de commandes est vide. Ce qui est le cas. Il est gonflé artificiellement par le contrat avec sa filiale anglaise.

L’endettement d’EDF est colossal (officiellement 37 milliards avoués) ** et la faillite d’ores et déjà programmée si un coup d’arrêt n’est pas mis au plus tôt à cette fuite en avant).

** http://www.can-ouest.org/communique-de-presse-du-30-juillet-2016-malgre-le-brexit-deux-epr-a-hinkley-point-il-est-encore-temps-darreter-les-risques-et-les-frais/

Contact presse : Didier Anger 06 XX XX XX XX / Chantal Cuisnier 06 XX XX XX XX / Martial Château 06 XX XX XX XX / Sylvie Sauvage 06 XX XX XX XX

Collectif antinucléaire Ouest, 10 route d’Étang-Val, 50340 LES PIEUX. Tél. : 07 68 35 03 38 contact@can-ouest.orgwww.can-ouest.org — https://www.facebook.com/can.ouest/—  https://twitter.com/canouest


Le groupe SdN 72 organise un autocar au départ du Mans sous la condition évidente d’en faire le plein (à défaut : covoiturage). Merci de vous inscrire dès maintenant. Départ à 11 heures, intersection avenue Frédéric-Auguste-Bartholdi et rue Louis-Arel-de-la-Noé (secteur Université, près de la patinoire City Glace et du parking du tram Bartholdi). Retour au Mans vers 21 heures. Tarif : 20 € (10 € pour les faibles revenus). Inscription : sortirdunucleaire72@orange.fr. Tél. : 06 45 30 74 66.


[1] De gauche à droite : Sylvie Sauvage de Stop EPR ni à Penly ni ailleurs, Martial Château SdN 72 et administrateur du Réseau SdN, Didier Anger du CRILAN, Chantal Cuisnier de SdN Cornouaille.

[2] CRILAN : Comité de réflexion, d’information et de lutte antinucléaire.


Crédits photos : conférence de presse SdN 72, stand au marché de Saint-Lô, Jean-Louis Renou du CRILAN. Logo du CAN-Ouest. Affiche : CAN-Ouest (graphisme : Laurent Vanhelle). Article ci-dessous : Ouest-France, pages régionales, du vendredi 8 septembre 2017.