2024 — Sarthe, Maine, bassin versant de la Loire…
Quiz antinuc 72 : testez vos connaissances sur le nucléaire et l’antinucléaire en terre de Sarthe et Maine.
Quiz
1️⃣ Elle est l’unique entreprise sarthoise classée Installation nucléaire de base (INB n° 154). Quel est son nom ?
☐ A — Alsetex
☐ B — Bordeau-Chesnel
☐ C — Ionisos
☐ D — Areva
☐ E — Renault ACI
2️⃣ Quel « animal » traverse la Sarthe d’est en ouest, du nord au sud-est et inversement par autoroute ou fret ferroviaire.
☐ A — Le loup
☐ B — La loutre
☐ C — Le castor
☐ D — Le hérisson
☐ E — Le dodo
3️⃣ Il serait le « père » de la bombe atomique française ! Natif de La Flèche et élève du prytanée (que son père commandait) il passe par l’École des Mines et devient directeur des carburants, administrateur général du CEA, ministre chargé de l’Énergie atomique, président d’EDF… Aucune plaque de rue, buste et encore moins de statue ne lui sont dédiés, et… c’est très bien ainsi !
☐ A — François Fillon
☐ B — Pierre Guillaumat
☐ C — Joël Le Theule
☐ D — Mïkhail Kalashnikov
☐ E — Alfred Nobel
4️⃣ Cette personnalité sarthoise (résidente occasionnelle) a dirigé le groupe AREVA. On lui doit de fâcheux investissements, un aventurisme industriel désastreux, des revers financiers colossaux et à son mari des soupçons de délit d’initié. Quels nom et surnoms la caractérisent ?
☐ A — Sherpa de F. Mitterrand
☐ B — Atomik Anne
☐ C — Madame NON !
☐ D — Anne Lauvergeon
☐ E — « Fric » frac uramin
5️⃣ La personne à reconnaître est agrégée de physique appliquée — qu’elle a enseignée des décennies durant à nos chères têtes blondes —, a été retenue à deux reprises pour siéger dans un conseil d’administration had hoc, de toutes les manifestations antinukes depuis… Elle a signé dernièrement l’Appel des 1173 scientifiques contre un nouveau programme nucléaire (c’est ici : ▶) et est potentiellement fichée S. Qu’elle est-elle ?
☐ A — Jean-Marc Jancovici
☐ B — Louis-Jean de Nicolaÿ
☐ C — Louis le Prince Ringuet
☐ D — Martial Château
☐ E — Jean-Baptiste Redé
6️⃣ Sarthoise d’origine (aujourd’hui elle est aussi américaine), elle a travaillé pour La Gueule Ouverte (rubrique agit-prop antinuke), Libération (1986-2000), Die Tageszeitung, a tenu des chroniques dans Politis et participe de temps à autres à l’émission CO2 Mon Amour de Denis Cheissoux sur France Inter. Autrice, elle a coécrit « Tchernobyl-sur-Seine » (1994) avec Yves Lenoir, et « Ce nucléaire qu’on nous cache » (1998) avec Michèle Rivasi (co-créatrice de la Criirad, décédée le 29 octobre 2023) et de plusieurs polars engagés : On peut toujours recycler les ordures (2002), Autant en rapporte le vent (2005)…
☐ A — Maud Fontenoy
☐ B — Annie Ernaux
☐ C — Corinne Lepage
☐ D — Hélène Crié
☐ E — Fred Vargas
7️⃣ Radioactif, en 2016, on l’a déposé du clocher de l’église Notre-Dame de Sablé-sur-Sarthe et remplacé par un autre qui ne l’était pas. Qu’était donc la chose plantée en son sommet ?
☐ A — Un thon
☐ B — Une girouette
☐ C — Un crucifix
☐ D — Un épi
☐ E — Un paratonnerre
8️⃣ Le buste de notre inconnu trône dans un square ou un parc public du Mans. Toute sa vie, il a milité contre les armes atomiques, le nucléaire, le militarisme, la chasse…
☐ A — Paul d’Estournelles de Constant
☐ B — Léon Bollée
☐ C — Gal Négrier
☐ D — Marcel Paul
☐ E — Théodore Monod
9️⃣ Cette personne a commencé par venter la merveilleuse lumière pénétrante d’habitations aux fenêtres closes qu’elle proposait à ces clients. Aujourd’hui, elle est présidente d’une région de l’Hexagone. Encartée UMP, puis LR, elle s’est désormais rapprochée de l’ancien Premier ministre, président de Horizon (aussi ex-AREVA et maire du Havre). Après avoir reculé à proposer un EPR à Cordemais, elle propose maintenant d’y implanter un SMR (petit réacteur modulaire), à défaut, une usine de leur fabrication en série.
☐ A — Agnès Pannier-Runacher
☐ B — Valérie Faudron
☐ C — Sylvie Brunel
☐ D — Jean-Louis Tison
☐ E — Christelle Morançais
🔟 Ici, on déborde un peu des limites de la Sarthe pour l’ancienne province du Maine. Ce ou ces territoires ont échappé (ou pas, l’avenir n’est jamais sûr) à l’implantation d’un centre d’enfouissement et/ou de stockage de déchets radioactifs, type CIGéo dans l’est de la France. Où ça ?
☐ A — Izé
☐ B — Bure
☐ C — Neuvy-le-Roi
☐ D — Centre de traitement des déchets de la SNCF
☐ E — La gare de triage du Mans
Résultats
1 / Réponse : C ; 2 / Réponse : C ; 3 / Réponse : B ; 4 / Réponse : A, B, C, D ; 5 / Réponse : D ; 7 / Réponse : E ; 8 / Réponse : E (buste au parc à son nom) ; 9 / Réponse : E ; 10 / Réponse : A, C (d et e).
Décoder nos options de réponse et distracteur
1️⃣ — Basée à Précigné, Alsetex est une entreprise très spécialisée proposant des engins de répression, notamment pyrotechniques, aux « forces de l’ordre ». De ceux qui vous font chialer, vous assourdissent, vous pétrifient sur place, vous éborgnent ou vous arrachent pieds et mains. Nous lui avons consacré plusieurs pages, que vous pourrez retrouver en saisissant Alsetex dans le champ — Rechercher — sur la page d’accueil de notre site (sdn72.org). Bordeau-Chesnel et Renault ACI sont vraiment les intrus de cette liste. Si l’entreprise Souriau s’est tour à tour aussi appelée Framatome Connectors International (FCI), puis Areva pour redevenir Souriau et aujourd’hui Eaton, et, l’ex entreprise de la rue Félix Géneslay au Mans, Westinghouse, elles ont bien existé en Sarthe (respectivement à La Ferté-Bernard-Champagné et le Mans), elles n’existent plus en tant que telles et n’ont jamais été classées Installation Nucléaire de Base. Complètement effondrée, la société Areva a d’abord été renflouée par vos « dons » aux contributions puis démantelée façon puzzle, et une grande partie devenue Orano (nous en avons aussi parlé mais nous n’y avons consacré aucun article dédié). La bonne réponse était évidemment la C : Ionisos. L’entreprise — classée INB n° 154 — est implantée à Sablé-sur-Sarthe depuis 1992. Elle expose (bombarde, irradie ou ionise à votre choix) aux rayons gamma une grosse variété d’articles (surtout chirurgicaux) pour les aseptiser. Nous lui avons consacré beaucoup de posts que vous pourrez retrouver en utilisant la même procédure décrite ci-dessus mais en saisaissant : Ionisos. S’il faut n’en retenir qu’un seul, nous vous conseillons celui ci : ▶.
2️⃣ — Disparu par la volonté déraisonnable de l’homme, le loup a effectivement été repéré en Sarthe ces dernières années. La loutre, le castor également, mais le hérisson continue a être décimé de longs mois durant par le trafic automobile et l‘agrochimie. Le dodo de l’île Maurice, lui, a totalement disparu de la biodiversité depuis la fin du XVIIe siècle suite à l’introduction de prédateurs accompagnant les occupants (et/ou prédateurs eux-mêmes ?) européens. Malicieusement, le Castor (réponse C) est ici un sigle en anglais pour Cask for storage and transport of radioactive material, (conteneurs de stockage et de transport du combustible nucléaire ou de déchets radioactifs). Le terme est communément employé pour désigner les conteneurs de stockage des combustibles ou de déchets nucléaires qui vont et viennent entre les centres de production, de retraitement, de stockage, etc.
3️⃣ — Né a Sablé, Joël Le Theule a été plusieurs fois ministre sous la Ve République, dont ministre de la Défense (incluant armes et stratégies nucléaires) au moment de son décès. Il n’en a pour autant pas la paternité. Son dauphin, F. Fillon, nucléopathe obsessionnel non plus [1] ! Mïkhail Kalashnikov, lui, est le père d’une arme plus conventionnelle très répandue et très meurtrière qui pour autant compte un morbide palmarès à son actif. À côté, le Suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite (et d’autres explosifs), qui a donné son nom au distingué prix éponyme de diverses disciplines, fait figure de petit bras. Reste Pierre Guillaumat (1909-1991) ! Une petite partie de son cursus est dans l’énoncé mais le bonhomme à un sacré itinéraire et pas des plus reluisants (nous l’avions brièvement évoqué ici : ▶, vous pourrez facilement retrouver son parcours sur le web).
4️⃣ — L’impétrante, flanquée du patronyme — Anne Lauvergeon — (réponse D), ex-directrice d’AREVA, est la bonne réponse. Mais la sulfureuse Sherpa de F. Mitterrand s’est vue attribuer de nombreux sobriquets du fait de sa mouvante personnalité : Sherpa de… (on vient de le voir), Atomik Anne, Iznogoud, Madame NON !… Quatre des cinq réponses A — B — C et D étaient indissociablement bonnes. Seule l’item E — « Fric » frac uramin — recèle sans doute une malicieuse énigme qu’on vous laisse deviner.
5️⃣ — Le prolixe Jean-Marc Jancovici « vendrait des passe-montagnes à des Sénégalais » (M. Audiard) ! Sa formidable logorrhée fait office d’argument en lieu et place d’éléments factuels qui pourraient lui être opposés si ses contradicteurs tout aussi avertis que lui pouvaient « en placer une ». À la fin des fins, l’auditoire doit convenir que seul le nucléaire peut nous sortir d’affaire pour décarboner la planète. Nous lui avons consacré quelques posts sur notre ressenti et repris beaucoup des arguments qui lui sont opposés. Saisissez son nom dans le champ « Rechercher » de notre page d’accueil, vous serez surpris ! Louis-Jean de Nicolaÿ, le « seigneur » du Lude, est comme beaucoup de ses collègues sénateurs un inconditionnel du nucléaire. Et, comme tous les châtelains, farouchement opposé aux éoliennes terrestres, surtout dans son horizon (la famille de Nicolaÿ s’accommode plus du solaire, elle a conclu un accord avec la société Neoen pour l’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol sur un de ses terrains à La Chapelle-aux-Choux). Il n’a cependant guère le profil de cet item, pas plus que Louis Le Prince Ringuet. Des « bagages », lui, il en a à en-veux-tu-en-voilà. Au Mans, le physicien français a son boulevard avec sa plaque de cocher qui dessert Le Fenouil Biocoop université ! Rageant ! Commissaire à l’énergie atomique, de 1951 à 1971, il faut reconnaître qu’il a mouillé la chemise sa vie durant pour vulgariser et surtout amignonner l’opinion des Français au nucléaire. On vous propose cette très brève archive de l’INA où il est interviewé par le journaliste lui aussi très pronucléaire François de Closets, c’est là : ▶. « On » est pas bon, « on » va s’améliorer, sinon advienne que pourra ! Le « poético-pancartiste » Jean-Baptiste Redé (dit Voltuan) est aussi sarthois d’origine et enseignant. Il est de tous les rassemblements et manifestations (progressistes) à Paris, en province, voire à l’étranger. Nous identifions tous ce « Charlie » des rassemblements et manifestations par ses panneaux au graphisme singulier portés à bouts de bras. Il n’est pas la bonne réponse de ce cinquième quiz. Cependant, nous avons consacré un post à cet ex-Sarthois militant antinucléaire et de multiples autres causes sur ce site, ici : ▶. Martial Château (coprésident de SdN 72) est en quelque sorte le communicant du groupe antinuke de la Sarthe et, de fait, souvent son porte-parole. Interviews, conférences, référent journalistes, coordinateur régions… Ses faits et gestes sont évidemment renseignés comme le sont ceux de beaucoup des antinucléaires, comme on le voit sur le terrain à Bure-CIGéo. Il a aussi assuré deux mandats au conseil d’administration du Réseau Sortir du nucléaire (structure nationale). Signé l’Appel des scientifiques… C’était le bon choix de l’item 5.
6️⃣ — La proposition en tête de gondole est ici une quasi-provocation. Maud Fontenoy, militante « écologiste » tendance très libérale, pour les gaz de schiste, le nucléaire évidemment, etc. Un de ses « ouvrages » : « Ras le bol des écolos » donne le ton. Proche de Copé, Sarkozy, Estrosi, Boloré, elle rame (elle a traversé l’Atlantique, et pas que, à la rame) prestement dans l’eau trouble de Les Républicains ! Tous pied au plancher pour le nucléaire civil et militaire. L’assignation « transfuge de classe » (épithète qui lui est trop fortement et systématiquement accolée), Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022, est la figure incongrue de cette liste. On apprécie beaucoup de ses engagements ! Son nom n’est proposé là qu’en tant que distracteur. Corinne Lepage, est une tenace avocate au service de la défense de l’environnement (marées noires, victimes des inondations, soutien aux collectivités contre les centrales françaises proches des frontières suisses, allemandes et luxembourgeoises, etc.). On apprécie aussi ses livres très abordables sur le nucléaire… exclusivement civil , moins (euphémisme de pas du tout) ses engagements politiques (ministre de l’Environnement dans le gouvernement d’Alain Juppé), soutien de François Bayrou en 2007, appel à voter Macron en 2017 (se faisant fort de le faire évoluer sur le nucléaire !). Quel gâchis ! Fred Vargas « archéozoologue et romancière » qu’on reconnaît et apprécie aussi pour son fameux pamphlet philosophico-écolo-actif « On s’est bien amusés », c’est là : ▶ extrait de son livre « L’humanité en péril – Virons de bord, toute ! » un « tantinet » jancoviciste quand même. Hélène Crié hier, Crié-Wiesner aujourd’hui, est évidemment la seule — Sarthoise d’origine — militante écolo-antinuke des cinq propositions. Son itinéraire, ses livres, articles, reportages en témoignent. Vous pouvez retrouver les articles d’Hélène (mais il vous faudra chercher un peu quand même) sur les 241 n° de La Gueule Ouverte [de novembre 1972 à décembre 1978] disponibles en ligne à la consultation ou en téléchargement, ici : ▶.
7️⃣ — De thon au sommet d’un clocher, il n’y en a qu’un, c’est à Groix. Girouettes, épis (ou faisant office), sont plus répandus et… les crucifix sont évidemment omniprésents. Les paratonnerres le sont également. Beaucoup étaient radioactifs et sont petit à petit déposés, et — normalement — transférés au CIRES (Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage) de Morvilliers, dans l’Aube. Nous avions documenté la dépose de celui de l’église Notre-Dame de Sablé-sur-Sarthe, ici : ▶ et le dérapage de son stockage, là : ▶ (cf. aussi, l’item 10).
8️⃣ — Le Sarthois (de La Flèche) Paul d’Estournelles de Constant est un diplomate et homme politique français. Il fut aussi député, puis sénateur de la Sarthe. Il est surtout connu dans notre département pour avoir été lauréat du prix Nobel de la Paix 1909. Plusieurs manifestations contre l’arme nucléaire se sont tenues devant l’ex-emplacement du monument à sa mémoire, autrefois à hauteur du musée de Tessé et désormais place des Jacobins. Le Collectif 72 En marche pour la Paix avait retenu ce lieu symbolique le 11 novembre 2019 pour interpeller sur « l’urgence pacifiste, climatique et démocratique » et en faveur du Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), c’est là : ▶. Léon Bollée est un industriel sarthois de l’automobile et donc un intrus dans cette liste (sa statue est érigée square Bollée, av. du Gal-Leclerc). De nombreuses inventions et brevets sont dus à ses ascendants : bélier hydraulique, voitures… Pour notre « boutique », nous retiendrons l’éolienne d’Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891). Ce qu’on en a dit est là : ▶. Le Gal Négrier, qui a activement participé à la conquête de l’Algérie, a malgré tout eut, un temps, son buste au Mans, mais elle a été réquisitionnée en 1942 (par erreur : elle était en fonte et non en bronze). Cette option de réponse n’était donc qu’un distracteur. Le syndicaliste, militant communiste et résistant Marcel Paul, lui, a son buste et son parc au Mans, sa plaque à Moncé-en-Belin. Devenu ministre à la Libération, il nationalisera les énergies électriques et gazières en 1946, notre article est là : ▶. Le « Grand déserteur » (parce qu’il était pacifico-antimilitariste et spécialiste des déserts) Théodore Monod était également très engagé contre le nucléaire civil et militaire. Il avait notamment cocréé Maison de Vigilance (aujourd’hui : Abolition des armes nucléaire – Maison de Vigilance) qui a longtemps assiéger la base de commandement souterrain des Forces nucléaires françaises de Taverny. Son patronyme était évidemment la bonne réponse. Son nom a été donné au parc édifié sur l’ancien site de la caserne Chanzy du Mans où se dresse son buste en bronze… Nous lui avons consacré un article (ou peut-être un hommage ?) ici : ▶.
9️⃣ — Depuis le 20 mai 2022, Agnès Pannier-Runacher est ministre de la Transition énergétique dans le gouvernement Élisabeth Borne, elle porte et accompagne l’addiction au nucléaire d’Emmanuel Macron. Valérie Faudon est déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN) et aussi une de ses communicantes pronucléaires omniprésente sur les plateaux TV. Idem Sylvie Brunel, géographe, ancienne présidente d’Action contre la faim, professeur à la Sorbonne Université, qui déverse son climatoscepticisme cumulé d’un climatodénialisme plus souvent qu’à son tour sur les plateaux télé, notamment à 28 minutes sur ARTE. Jean-Louis Tison, expert international des déchets radioactifs, est président du groupe régional SFEN (supra) Île de France Ouest et sans doute l’unique militant de la SFEN en Sarthe (présent au deux dernières commissions locales d’information de Ionisos Sablé, à l’inter-CLIs…). Un CV long comme mon bras dans le nucléaire : mines, Andra, labos souterrains, AIEA… À découvrir — même si, in-affinité — sur le site de la SFEN, ici : ▶. De l’engeance Stéphane Plaza, la très nucléophile sarthoise Christelle Morançais (présidente de la région Pays de la Loire) décrite dans l’item 9 de ce quiz était donc la bonne réponse. Nous avons épinglé et dénoncé ses propositions atomistes à plusieurs reprises sur ce site. Retrouvez-les en saisissant son patronyme dans le champ « Rechercher » de notre page d’accueil.
🔟 — Izé est une commune de Mayenne sise à seulement 12 km de Sillé-le-Guillaume (9 km de la limite la plus proche du département) et encore dans le Maine. Elle avait été retenue en 2000 pour y accueillir un centre d’enfouissement — idem à CIGéo — mais dans le granit. L’insurrection rurale a tordu le cou à ce projet. Sur ce site, c’est notamment ici : ▶ et là : ▶ ou encore là : ▶. Une localisation, Bure, se trouve bien en Sarthe. Mais à l’échelle de notre département, ce n’est qu’un lieudit de Montreuil-le-Chétif (ou avec un — s — du côté du Monastère de la Merci-Dieu à Saint-Jean-d’Assé), à ne pas confondre avec le projet CIGéo à Bure dans la Meuse… Neuvy-le-Roi est dans l’Indre-et-Loire, à une quinzaine de kilomètres de La Chartre-sur-le-Loir et à une vingtaine de Chateau-du-Loir (à 7 km de la limite la plus proche du département), et également dans le Maine. Fin 1984, début 1985, son maire, Daniel Philippot, d’extrême droite prononcée (cercle Le Pen père !), mais qui n’a toutefois rien à voir avec celui des Patriotes, avait entrepris de « sauver » économiquement sa commune en la proposant à l’accueil d’un centre de stockage de déchets radioactifs. La mobilisation locale et un référendum ont stoppé net l’ineptie du maire et raccourci son mandat. Nous n’y avons, hélas, pas encore consacré d’article sur ce site. Par totale inconscience début 2021, le Centre de traitement des déchets de la SNCF (2 avenue de Bretagne, au Mans) a inopinément découvert qu’il recélait le paratonnerre radioactif démonté de l’église Notre-Dame, à Sablé-sur-Sarthe (cf. item 7). C’est là : ▶. Cela n’en fait ni un centre de stockage ni un centre de gestion de déchets radioactifs, mais la bévue pèse néanmoins dans les inconséquences et l’inadéquation de l’atome à nos sociétés. Idem, la gare de triage du Mans (options de réponse E et mi-distracteur absolument tiré par les cheveux, on en convient !). Le réseau ferré sarthois est occasionnellement emprunté pour le convoyage de déchets radioactifs (impératifs : climatique, social, variations sécuritaires). Le convoi peut même stationner là ou ça l’arrange ! C’est ainsi qu’un de ces convois (shooté celui là !) a pu stationner une nuit durant en gare de triage du Mans le mardi 15 janvier 2013, c’est ici : ▶, nous en avions également parlé, là : ▶ .
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Note
[1] Obsession de l’atome qu’il a politiquement toujours porté et qu’il partage avec sa voisine de château A. Lauvergeon (cf., item 4) ! Candidat LR malheureux à l’élection présidentielle de 2017, dans les douze pages de son programme consacré à l’environnement et à la transition énergétique, il s’y présentait en défenseur du climat — et aussi pour les OGM, le gaz de schiste, la fin du principe de précaution — qui peut être sauvé grâce au nucléaire qu’il voulait relancer et aux énergies renouvelables. Sorti dès le premier tour, la même année, il fonde et préside la société de conseil d’Apteras Sarl qui travaillait avec des entreprises françaises implantées en Russie. À ce titre, en 2021, on le retrouve siégeant aux conseils d’administration des entreprises russes Sibur (pétrochimie) et Zarubezhneft (hydrocarbure) avant d’en démissionner sous la désapprobation publique après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Vignette : SdN 72.