Vendredi 26 avril (de 14 h 30 à 19 heures) – Le Mans, place de la République
Ce vendredi 26 avril, au Mans, 38 ans jour pour jour après la tragique catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine [1] les militant·e·s de Sortir du Nucléaire 72 ont mis en parallèle les revers du programme nucléaire français (passés, présents et probables à venir) et dénoncé l’irresponsabilité d’en prolonger et d’en relancer la production en France et partout ailleurs.
Plus d’une douzaine de militant·e·s se sont relayé·e·s près de deux heures et demie durant sur la grande place centrale de la ville du Mans (place de la République [2]) pour un tractage (cf. notre tract infra), interpeller et sensibiliser des personnes — de tout âge — ouvertes aux échanges.
Défi relevé, même si évidemment Tchernobyl résonne moins aux oreilles des plus jeunes que Fukushima (explosion de trois réacteurs au Japon, le 11 mars 2011). Dans la majorité des cas, les deux accidents glacent encore les esprits, le premier déclenchant en retour… des mots d’esprit complices, des plus âgés sur le fameux nuage radioactif bloqué à la frontière… Si cette « communication » là n’a rétrospectivement abusé que peu de monde, les impacts sanitaires, mortifères (cf. notre article, ici : ▶), écologiques… longuement dissimulés, sont encore largement sous-estimés (flyer ibid) et dûment tus. Reste l’actualité !
Rétablir des réalités factuelles, déconstruire les nouveaux éléments de communication et pour tout dire de mystification du pouvoir et ses affidés, tel était le taf : la décarbonation, avec en tête de gondole le nucléaire majoritairement « vendu » (encensé) — avec un certain succès — par la France à l’Europe et au delà ; la souveraineté, bien que l’uranium soit totalement importé et que l’uranium enrichi le soit en bonne partie de la… Russie (cf. un de nos prochains articles, ici : ▶) [3] sans qu’aucun embargo ne soit pour autant décrété ; le mix énergétique, dont la « relance » du nucléaire obère le déploiement des énergies renouvelables relayant la France en queue du classement des pays européens sur les EnR, terminons (pour faire court) sur l’intermittence de ces EnR alors que le parc nucléaire est de plus en plus souvent à l’arrêt et sur de longues périodes (entretiens, rechargements, sécheresses, pièces et circuits défectueux, problèmes systémiques… [4]).
Le journal régional Ouest-France avait consacré un article à cette journée en début de semaine (infra). Radio Alpa s’est déplacée pour une captation (retour de Radio Alpa), RCF 72 et radio Prévert de La Flèche Pontvallain ont sollicité notre « chargé de communication » sur cette mobilisation [5], comme d’autres l’ont été ailleurs, organisées dans toute la France au gré des groupes locaux sous l’impulsion de la Coordination antinucléaire.
Non aux générations 1, 2, 3… du nucléaire, aux EPR 1, 2… aux SMR, passons au plan Z : Zéro nucléaire.
Notes
[1] Mais aussi en Biélorussie, en Suède qui avait révélé l’accident, sur toute l’Europe et bien sûr en France malgré les dénégations des autorités politiques et administratives de l’époque quand elles n’émanaient pas de scientifiques.
[2] Un peu dispersés par la nécessaire couverture des passagers de la principale station du tram, la distribution des axes et l’accès au parking souterrain, notre visibilité en a légèrement été entamée sur ce centre névralgique Lafargisé et un peu moins fréquenté en ce jour de vacances scolaires.
[3] Ou à lire dans la dernière revue du Réseau Sortir du nucléaire, n° 101, printemps 2024. S’abonner c’est là : ▶.
[4] Jusqu’à 24 réacteurs à l’arrêt à l’été 2022 et jusqu‘à fin octobre !
[5] Aussi du ciné-débat autour du film-documentaire « Tchernobyl, le monde d’après » du lundi 13 mai à La Flèche, à 20 h 15, au cinéma le Kid. Voir notre présentation, ici : ▶.
Crédit photo : SdN 72. Posters : https://int.nonukeart.org/ (dont l’un céléèbre les 30 ans de Tchernobyl et les 5 ans de Fukushima). Coupure de presse : Ouest-France, du lundi 22 avril 2024, p. Le Mans. Tract : SdN 72.