Mardi 25 juillet 2006 — Suède (Forsmark)
Vingt ans après, la centrale nucléaire de Forsmark, en Suède, qui avait révélé l’accident de Tchernobyl (27 avril 1986), frôlait à son tour l’accident majeur. Le 25 juillet, un court-circuit extérieur à la centrale entraîne l’arrêt brutal du réacteur numéro un, des écrans de la salle de commande et de deux (ou quatre selon les sources) générateurs de secours prévus pour le refroidissement de la centrale. Il faudra vingt-trois minutes pour en remettre deux en fonctionnement et commencer de refroidir le cœur du réacteur déjà en surchauffe. Sept minutes de plus et le début de sa destruction aurait commencé, suivi de sa fusion puis de l’explosion, contaminant tout le pays (impliquant l’évacuation d’une partie de la population dans un large périmètre autour de la centrale), l’Europe et dans une moindre mesure la planète. La Suède n’était pas, en 2006, l’Etat industriellement sous-développé prêté à l’URSS, pas plus que ne l’était les USA à Three Mile Island en 1979 (28 mars), qui nous préserverait nous, Français, de tout accident. Et pourtant !