Mercredi 11 mars 2015, à 18 h 30 — Le Mans (place Saint-Nicolas)
Ni le premier ni hélas le dernier, ce 11 mars était le quatrième anniversaire d’un des plus importants et irréparables accidents nucléaires de la planète. Accident toujours en cours (cf. tract). La sagesse aurait voulu qu’on en tire toutes les conséquences et qu’on s’oriente vers un véritable programme de sortie ! Que nenni ! Notre pays persiste dans l’irresponsabilité totale, avançant masqué derrière des paravents de loi, hier, les Grenelle de l’environnement 1 et 2, aujourd’hui sur La transition énergétique et la croissance verte qui pérennise grosso modo le volume actuel de production nucléaire tout en poursuivant le coûteux et dangereux EPR de Flamanville, envisageant même la construction d’une nouvelle génération de réacteurs (1).
Sur une amplitude d’une heure, une trentaine de Sarthoi(se)s ont tenu le pavé, place Saint-Nicolas au Mans, et rappelé aux passants cette tragédie nucléaire hors norme qui a vu la fusion du cœur de trois réacteurs, l’explosion des trois bâtiments (hydrogène), la dispersion d’importants rejets radioactifs et une gestion de crise qui se poursuit et se poursuivra encore sur plusieurs décennies, et sur des millénaires en ce qui concerne la radioactivité.
Nous étions donc un peu plus nombreux que les années passées et bien visibles, avec trois banderoles (2), drapeaux, combinaisons blanches, tracts d’information, et forcément audibles grâce au mégaphone surtout utilisé en sirène et plus rarement en porte-voix ! Meilleure préparation ? Meilleure information ? L’actualité anxiogène y serait-elle pour quelque chose ? Nous avons évoqué bien évidemment ici les survols de sites sensibles par des drones, les attentats de Charlie Hebdo, les revers de la timide loi de transition énergétique, les centrales vieillissantes, la déconfiture financière du groupe Areva (perte de 4,8 milliards d’euros sur l’exercice 2014), les procès de Bouygues BTP (filiale Quille) et autres pourvoyeurs de travail dissimulé sur le chantier de l’EPR de Flamanville, les révélations de l’ex-Premier ministre du Japon Naoto Kan (3) et du directeur de la centrale de Fukushima (4), et peut-être notre campagne FuKuChiNON d’avril 2014 (c’est ici : ? et encore là : ?). Difficile, à chaud, d’en cerner les raisons mais toutes celles énumérées ici y ont, peu ou prou, contribué. Mais l’actualité nucléaire des années passées n’était pas moins chargée…
Alors, mobilisé un jour, mobilisé toujours ?
Les deux quotidiens locaux, Ouest France et Le Maine Libre (cf. ci-dessous) ont publié une photo et seulement quelques lignes pour O-F. A noter le contact dans le ML. C’est rare ! et une première pour nous… Le site des élus EE-Les Verts de la mairie du Mans y a aussi consacré un article (à lire ici : ▶) et reproduit ceux de la presse écrite. Rien du côté des radios et chaines télévisées.
En plus de cette manifestation, le tract a été distribué à la conférence sur Notre-Dame-des-Landes du 27 avril au Royal et au colloque de France Nature Environnement Mobilité et changement climatique en Pays de la Loire. Merci également aux magasins bio, café, épicerie qui ont accepté de le diffuser.
(1) Déclaration de Ségolène Royal, ministre de l’environnement, le 13 janvier pour Usine Nouvelle.
(2) Trois banderoles (respectant leur typographie) :
— FUKUSHIMA (11 mars 2015) la catastrophe continue !
— LE NUCLÉAIRE NE SAUVERA PAS LE CLIMAT !
— Tchernobyl, Fukushima, PLUS JAMAIS ÇA !
(3) Naoto Kan démissionne le 26 août 2011 de la direction de son parti et du coup du poste de Premier ministre. Depuis, il a opéré un virage à 180° sur le nucléaire et s’oppose désormais au redémarrage des centrales niponnes. Ecouter son interview par Hervé Kempf (Reporterre) pour le film Libres, de Jean-Paul Jaud, ici : ? ▶.
(4) Quatre cents pages d’audition de Masao Yoshida (en poste lors de l’accident, décédé en juillet 2013 d’un cancer sans lien avec Fukushima) publiées par le gouvernement japonais sous la pression.
Ce même jour, FNE (France Nature Environnement) et son pendant local, Sarthe… proposait un colloque sur le changement climatique et la mobilité. C’est là : ? ▶.
Crédit photos : SDN 72, Rémi Lambert.
Ci-dessous l’article de presse du ML et du OF, le tract d’avant et pendant la manifestation distribué par SDN 72.
