« Picnic in Tchernobyl » Wang Li (sans Yom) à l’Épau


 Samedi 30 mai 2015— à l’Épau (Yvré-l’Évêque)

Passage au Mans d’un singulier et cosmopolite « aéde » qui illustre parfois musicalement nos posts [à son insu (1)], seul ou en duo et même plus, mais en harmonie avec notre thématique antinucléaire.

Wang Li et Yom

Wang Li est un musicien plutôt méconnu en France et son (ses) instrument(s) fétiche(s) pas forcément prisé(s) des mélomanes : la guimbarde (enfin, toutes sortes de guimbardes) et la flûte à calebasse (calebasse en résonateur et bambous pour le bourdon). Serait-ce là le secret de sa programmation — en spectacle pour jeune public — au Festival de l’Epau, sous le chapiteau du « Magic Mirrors » ?

En soliste, nous ne le connaissions pas ! Mais ses prestations en duo, dans un manifeste musical et écologique partagé avec Yom (clarinette, clarinette basse et composition) rassemblées dans l’album Green Apocalypse, oui ! Un album où les deux complices réussissent la synthèse improbable de cultures musicales mi judéo-chinoise, mi sino-judaïque. Toutes les plages de cette rêverie végétale méritent évidemment votre écoute, le titre Green Apocalypse d’abord, mais passez aussi aux plages 6 et 14 (Electricity 1 et Electricity 2) ! Ces trois titres sont disponibles ici : .

Wang Li 

Wang Li est originaire de Tsingtao, au nord-est de la Chine. Ses études universitaire finies, en total désaccord avec ses parents sur la suite de son parcours professionnel, il « s’exile » en France. Durant quatre ans, il mènera une vie d’ascète au monastère séminariste Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux, tout en suivant des études de jazz au conservatoire de Paris. Curieux, tenace et créatif, il explore des plages et des espaces sonores inusités de ces instruments traditionnels (supra), aborde des tempis inattendus pour entrer progressivement en résonance intime avec son auditoire. Un voyage en guimbarde(s) sur des chemins peuplés d’ondes et de vibrations, rythmé de pulsations époustouflantes !

Yom

Dans l’album With Love de Yom & the Wonder Rabbis (sans Wang Li), l’ensemble interprète lui aussi un titre que, spécificité antinucléaire oblige, nous avons pu vous conseiller d’écouter, ici ou là, sur ce blog, les jours « anniversaires » du 26 avril 1986 : Picnic in Tchernobyl. Une musique protéiforme, klezmer-jazz rock, puissante, très puissante ! C’est là : , ou, très différemment encore, ici : .


Droit de suite…

Wang Li et Yom à Changé (Sarthe). Vendredi 20 novembre 2015

Cette année 2015, dans le cadre de son « 26e Festival Changé d’air », le centre Rabelais de Changé (72) a choisi la Chine pour thème. Wang Li et Yom étaient de la programmation tandis que Tian Yi Liang (étudiante chinoise de la faculté du Mans) au pipa (instrument à quatre cordes) assurait prestigieusement la première partie du concert. Un concert très « végétal » (il fallait en être pour comprendre) qui s’inscrivait également dans « La semaine de solidarité internationale » organisée par le Collectif pour une Terre plus humaine.

Présentation extraite du programme :

« Plus qu’un simple concert : un moment musical exceptionnel avec ces deux musiciens virtuoses !
Originaire de Chine, Wang Li a fait de la guimbarde son instrument de prédilection, se construisant progressivement une puissante identité sonore. Yom est reconnu par les professionnels et le public comme un des grands virtuoses de la clarinette klezmer.
Wang Li et Yom ont su tisser une musique pleine de complicité, de complémentarité, avec un son pur et envoûtant qui nous invite au voyage. La guimbarde et la flûte à calebasse semblent fusionner avec la clarinette en une alchimie aussi étrange qu’envoûtante pour donner naissance à un langage éthéré tout en émotions et vibrations, le temps est comme suspendu… avant d’éclater et de devenir souffles furieux, rythmes dignes des rockers les plus métalliques ! »

+ d’infos : .


(1) Un billet qui vaut droit d’auteur.


Photo et/illustration : à venir.